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Le blog de Aboubacar Fofana

Il s'agit d'un blog qui s'intéresse au devenir du continent Africain. D'où la prospective avant la proposition.

Pénurie d'eau : un véritable calvaire pour les Conakrykas….

Une bonne partie de la banlieue de Conakry est privée d'eau potable depuis plus d'une semaine. Plus d'une goutte d'eau dans les robinets. Conséquence, il faut désormais veiller toute la nuit ou voyager pour s’approvisionner en eau. C'est la conséquence de la crevaison du canal d'adduction d'eau à Enta. En dépit des efforts de la Société des Eaux de Guinée (Seg), la pénurie est toujours d'actualité, a-t-on constaté sur le terrain. Au 21ème siècle, boire de l’eau de qualité dans certains quartiers de la banlieue de Conakry est devenu un parcours de combattant. À cause de la crevaison survenue à Enta, se procurer d'eau, exige parfois de veiller toute une nuit près d'un puits ou voyager. A Coza, par exemple, le forage du quartier est pris d'assaut dès le premier appel du muezzin par des femmes portant des bébés à califourchon, d'autres aidées par des gosses va-nu-pieds, d'autres enfin ayant le pagne solidement noué et retroussé aux genoux. A Bambéto, non loin du carrefour, des femmes et des gosses forment des rangs devant deux points d'eau au bord de la route Le Prince. Chaque personne dispose d'au moins six bidons et trois bols superposés. Interrogée, Mariama Diallo confie qu'elle s'est levée à 5 heures du matin mais jusqu'à 8 heures, son tour n'était pas arrivé. Toujours à Bambéto, notre reporter a croisé un taxi portant au moins 20 bidons de vingt litres chacun. Le chauffeur quittait Hamdallaye pour la haute banlieue de Conakry en quête d'eau. Là-bas, soutient-il, les citoyens ignorent la pénurie d'eau potable. "Mon frère, il faut désormais voyager pour se procurer d'eau", a rajouté sa cliente. A Hamdallaye, les ménagères se ravitaillent en eau potable dans une station de distribution d'essence situé non loin du carrefour Concasseur. Dans ce secteur, on n’entend que des bruits d’ustensiles sous fond de concert de récipients déjà entassées. Interrogé, M. Barry travaillant à Kaloum, témoigne : "Depuis la crise d'eau, chaque matin, je pars en ville avec les bidons. Nous avons un forage dans notre service. C'est là-bas que je puise la ration quotidienne. Et le soir, je rentre avec les bidons. C'est dur". Pour sa part, le chargé de communication de la SEG soutient que les techniciens ont achevé les travaux de raccordement. "Ils ont mis du béton. Maintenant, il faut observer du temps pour permettre au ciment de sécher. Sinon, il va lâcher", s'est-il défendu. Toujours selon notre source, si une bonne partie des quartiers de Dixinn, Kaloum, Matam, Ratoma sont confrontés à la pénurie d'eau, les quartiers comme Enta, Kissosso ne sont pas concernés parce qu'étant en amont de la crevaison, a-t-il expliqué. Pour pallier à la crise d'eau, notre source soutient que la SEG a pris des dispositions comme le fonctionnement des citernes et des forages. Le hic est que les citernes ne passent pas dans certains quartiers de Conakry. De fois, la demande est supérieure à l'offre. A cette pénurie d'eau, s'ajoute également la crise électrique. Vendredi soir, des jeunes manifestants se sont soulevés de Bambéto à Bambéto pour dénoncer les délestages. Abdoulaye Bah

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