Il s'agit d'un blog qui s'intéresse au devenir du continent Africain. D'où la prospective avant la proposition.
14 Janvier 2013
| Les propos du procureur de la république, William Fernandez dans le procès des accusés dans l'attaque de la résidence présidentielle suscitent des réactions au sein de la classe politique. En réponse, le leader de l'Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré, a estimé que de telles déclarations sont pitoyables au micro de Guinéenews©. Il me parait important de ne pas banaliser cette histoire de complot, ni banaliser la déclaration du procureur de la république. C'est très important, surtout qu'on l'entend du procureur de la république, qui, curieusement d'ailleurs est de ma préfecture contre un officier qui est de ma préfecture aussi. Le jeune militaire dont on parle, AOB, je ne le connais pas par ailleurs mais il est de Boffa. Je ne le renie pas. Mais le procureur lui, je le connais. Il est de Boffa. Des questions pareilles à mon sens ne préoccupent que ceux qui en ont lancé l'idée. Je trouve tout ça simplement pitoyable. Mais ne vous y trompez pas. Et surtout, ne les négligez pas. C'est un problème culturel au niveau des leaders politiques de l'opposition. Vous n'avez qu'à suivre notre cursus à nous tous. Quand vous commencez par les leaders vivants, Jean Marie Doré, Alpha Condé, et nous qui sommes ici, vous allez rapidement apprendre qui a passé son temps à préparer des choses comme ça (Rire dans la salle). Moi, je ne désigne personne. Mais c'est une question de culture. Et puis, il y a depuis un certain temps, nous avons réussi à déplacer le débat de ces questions extrêmement importantes, notamment l'organisation des élections et à les porter sur des questions sensibles notamment les résultats de gouvernance d'Elhadj- Professeur. Ces résultats sont palpables au niveau des guinéens. Et quand c'est comme ça, la culture prend le dessus. Un parti communiste comme le RPG, on essaye d'entretenir ce qu'on connait bien, la tension révolutionnaire, qui consiste à déclarer des choses comme ça, urbi et orbi, en disant, voilà on veut faire un complot contre moi. J'ai écouté les commentaires dans les radios, mais c'est du n'importe quoi. Cela ne veut rien dire. C'est pour simplement éviter de parler des élections et passer notre temps à parler de ces questions. Je n'ai rien contre le fait qu'il y ait eu un problème ici. Mais je ne comprends pas pourquoi des semaines ou des mois après l'attaque, on s'est précipité sur le bâtiment pour le rénover complètement. Pour fins d'enquête, on aurait dû le laisser en l'état pour que chacun soit informé. C'est un problème purement culturel. Ils ont besoin de cela pour balancer des idées pareilles. La question est de savoir ce qu'a fait le gouvernement pendant deux ans et non de savoir chaque matin où l'opposition a passé la nuit la veuille ou qui est-ce qui elle est allée voir. Au lieu de s'occuper de cela, on passe le temps à dénoncer les gens. Mais après avoir dit tout cela, que le gouvernement ne fonctionne pas, que la Primature ne fonctionne pas, que la présidence même ne fonctionne pas, je ne sais pas ce qui reste. Le minimum est de dissoudre le gouvernement et de trouver une solution pour aller de l'avant. On attend deux ans pour nous dire la télévision ne va pas, alors qu'un simple coup de fil aurait suffi. Je crois qu'il faut savoir raison garder et nous remettre sur les choses essentielles. Les choses essentielles, c'est la tenue des législatives pour que le débat républicain fasse place à ces interrogations qui ne sont même pas des interrogations mais des confirmations gratuites concernant le fait que tous les jours, on veut m'attaquer. On sait qui attaquait qui ici, ou qui cherchait à attaquer quelqu'un. Je suis dans l'opposition depuis treize ans, je ne me souviens pas avoir pris contact avec qui que ce soit. Ceux qui ont rencontré les Taylor et les autres pendant cette période, on les connait. J'estime que c'est leur culture.
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