La Guinée épinglée par une ONG des droits de l’homme!

L’Organisation guinéenne de la défense des droits de l’homme (OGDH) affirme que les violations de droits de l’homme ont augmenté en Guinée ces dernières années. C’est le constat dressé par son president Thierno Madjou Sow . Ce tableau sombre dressé contre la Guinée intervient au lendemain des deux ans de règne de l’opposant historique au feu président Lansana Conté.

Selon cette ONG le domaine du respect des droits humains a enregistré une dégradation notoire ces derniers mois à travers le pays marqués par les répressions de manifestations à Conakry et dans le pays profond. Le président de cette structure s’est dit déçu du constat compte tenu de l’espoir qui au lendemain des présidentielles qui a mis un terme à la gestion militaire. Thierno Maadjou Sow a tout de même salué la mise en place d’un département en charge de la défense des droits de l’homme avant de dénoncer les dérives constatées lors des manifestations politiques et crises sociales. “Je salue cette volonté des autorités mais je regrette le comportement de certains agents des forces armées et les administrateurs territoriaux qui se livrent à des comportements qui portent atteintes aux valeurs humaines”, a déclaré le président de l’OGDH.

Ce tableau dressé par cet organe de défense de droit de l’homme s’est appuyé sur les abus causés sur les citoyens à cause des droits d’opinions notamment les répressions des marches pacifiques à Conakry et les remous sociaux dans certaines zones du pays profond notamment Zogota dans N’zerekoré et la ville de Gueckédou tous situées dans la partie sud de la Guinée où des pertes en vies humaines ont été enregistrées mais également des traitements dégradants et sans qu’aucune poursuite ne soit engagés contre des auteurs.

Malgré la création d’un département en charge de soigner l’image de la Guinée en matière de respect des droits de l’homme, le constat est amère. Cet état de fait est encouragé par l’impunité grandissante qui caractérise la justice. Les forces de défenses et certains préfets à l’intérieur du pays font abus de pouvoir et briment au quotidien les libertés des individus. Il revient donc aux autorités de rectifier le tir et le tout nouveau ministère de la défense des droits de l’homme et des libertés publiques à du pain sur la planche car les derniers rapports des organisations de défense des droits de l’homme ne placent pas la Guinée comme un bon élève en matière de respect de droit de l’homme.

Idrissa Somparé/Aminata.com