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Le blog de Aboubacar Fofana

Il s'agit d'un blog qui s'intéresse au devenir du continent Africain. D'où la prospective avant la proposition.

Négociation emploi : Hollande rend «hommage» aux partenaires sociaux!

Négociation emploi  : Hollande rend «hommage» aux partenaires sociaux

L'accord trouvé sur la sécurisation de l'emploi est une bonne nouvelle pour François Hollande, qui voit sa méthode confortée.

Négociation emploi  : Hollande rend «hommage» aux partenaires sociaux

Hollande l'espérait. Désormais, il l'a. Et il a aussitôt rendu «hommage» aux partenaires sociaux. Même si l'accord auquel sont parvenus aujourd'hui le patronat et les syndicats n'est pas parfait (il n'est pas signé par toutes le organisations et doit encore recevoir l'approbation formelle des signataires), c'est un accord tout de même et donc une très bonne nouvelle pour le chef de l'Etat, qui n'avait cessé d'appeler syndicats et patronat à prendre leurs « responsabilités ». « C'est très important », se réjouit-on à l'Elysée. «C'est la première fois depuis plus de trente ans qu'une négociation de ce niveau et de cette ampleur aboutit» sur l'emploi, a insisté le président.

« Il avait beaucoup à perdre », avoue un responsable du PS. Surtout à la veille de la manifestation contre le mariage homosexuel. « Avec un échec sur la réforme du marché du travail et la pagaille sur le front sociétal, la communication de l'exécutif risquait de tomber d'un coup », poursuit le même socialiste.

« La pertinence de la méthode engagée par la Conférence sociale confirmée»

Le président voit sa méthode confortée. Il n'a pas manqué de le souligner lui-même : «La pertinence de la méthode engagée par la conférence sociale est confirmée». Le dialogue social, qu'il a promis d'inscrire dans la Constitution, a porté ses fruits, alors que ces négociations étaient « très difficiles sur des sujets pas consensuels » -selon la formule d'un conseiller à l'Elysée. «Cette méthode voulue par François Hollande est la bonne», a aussitôt salué l'écologiste François de Rugy sur son compte Twitter.

L'exécutif sait aussi qu'un échec des négociations aurait encore compliqué l'objectif qu'il s'est fixé d'infléchir « coûte que coûte », d'ici à la fin de l'année, la courbe du chômage. « Cette négociation, si elle aboutit, sera une chance pour la France », avait expliqué le chef de l'Etat dans ses voeux de la Saint-Sylvestre, parlant de « conjurer une double peur » : « la peur du licenciement pour les travailleurs » et « la peur de l'embauche pour les employeurs ».

En Conseil des ministres en mars

Le gouvernement avait fait savoir qu'il légifèrerait si le patronat et les syndicats n'accordaient pas leurs violons, mais l'effet de levier attendu est d'autant plus important que tous les acteurs jouent le jeu. « S'il y a un accord, les choses seront plus simples », confiait cette semaine un proche de Jean-Marc Ayrault. Reste au président et à son Premier ministre à faire accepter un compromis qui pourrait faire grincer des dents à gauche, tant il renforce l'image sociale-libérale des socialistes au pouvoir. Que FO et la CGT ne signe pas n'est pas, à cet égard, une bonne nouvelle. Mais une chose est sûre : il aurait été plus compliqué encore pour l'exécutif de devoir assumer seul, devant ses troupes, une flexibilisation accrue du marché du travail qu'auraient refusée tous les syndicats.

Le texte passera en Conseil des ministres le 6 ou le 13 mars. Il sera examiné en urgence à l'Assemblée nationale en avril, au Sénat en mai pour une adoption définitive fin mai.

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