3 Octobre 2010
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao en visite officielle en Europe s'est engagé à améliorer les relations avec l'Union européenne et à participer à la réforme du système financier international. Au centre du débat la valeur du yuan, la monnaie chinoise, dont la sous-évaluation risque de déclencher une « guerre des devises ».
Le soutien financier que la Chine vient d'accorder à la Grèce lors de la visite du Premier ministre chinois à Athènes est, en fait, une conséquence lointaine de la sous-évaluation du yuan. C'est grâce au taux maintenu bas de sa monnaie que la Chine exporte massivement et se constitue un énorme excédent en devises.
Les Etats-Unis sont prêts à prendre des mesures de rétorsion si la Chine ne réévalue pas le yuan. Les Européens adoptent une méthode plus souple pour tenter de prévenir une guerre des devises, danger contre lequel Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI tire la sonnette d'alarme. Ainsi l'Elysée a démenti que des négociations secrètes soient engagées entre Nicolas Sarkozy, prochain président du G20 et les leaders chinois.
La question de la valeur du yuan, point sur lequel Pékin est extrêmement sensible, ne sera traité qu'indirectement dans le cadre des discussions du G20 sur la réforme du système financier international. Officiellement le thème ne sera pas non plus directement abordé lors du sommet Union européenne/Asie qui se tient lundi 4 et mardi 5 octobre à Bruxelles.