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Le blog de Aboubacar Fofana

Il s'agit d'un blog qui s'intéresse au devenir du continent Africain. D'où la prospective avant la proposition.

Le discours accablant du président Alpha Condé devant ses ministres et les diplomates!

Politique: Le discours accablant du président Alpha Condé devant ses ministres et les diplomates


Le président Alpha Condé a donné jeudi 3 janvier 2013 au Palais Sékhoutouréya les maux dont souffre la Guinée depuis son accession à l’indépendance en 1958 jusqu’à nos jours.
C’était lors de la présentation des vœux du nouvel 2013 par les membres du gouvernement guinéen, les président des institutions républicaines et chefs religieux du pays, et les chefs et représentants des corps diplomatiques accrédités en Guinée.

Omettant à tort ou à raison le sujet très sensible des questions minières du pays, Alpha Condé a montré dans son discours sa volonté d’apporter à la Guinée et aux Guinéens, « le vérifiable changement » dont il ne cesse de parler depuis quand il était un membre de l’opposition.

Voici quelques extraits importants de ce discours qui fait beaucoup jaser à Conakry, à l’intérieur du pays et à l’étranger :

La télévision nationale est une télévision de mamaya

« Je ne communique pas, c’est vrai ; mais mon souci était d’abord sortir de ce carcan qui enserrait la Guinée et qui l’empêchait de voler, celui de la dette extérieure. Deuxièmement, le gouvernement ne communique pas.

La télévision nationale ne joue pas son rôle, sinon elle doit faire la promotion des activités du peuple guinéen. On parle aujourd’hui beaucoup de l’artisanat burkinabè et malien, mais est-ce que vous savez que la plupart de ces artisans viennent apprendre en Guinée ? Mais, on ne le dit pas. Quelles sont les capacités de nos cordonniers à Dalaba ou à Kindia ? Quelles sont les capacités de nos teinturières ? Quelles sont les capacités de nos femmes qui font des réalisations ?

La télévision nationale est une télévision de mamaya. On passe tout le temps sur des manifestations ou des parrainages de tels ou de tels ministres, etc. Et on n’oublie que la télévision guinéenne est sur satellite. Donc, tout le monde nous regarde. Mais moi, quand je regarde la télévision nationale, après les informations, je ferme, parce que ce n’est pas une télévision. C’est une télévision de mamaya ; et ça, on va mettre fin à ça. Il faut que la télévision soit là pour la Guinée qui est un des pays qui a les plus grandes potentialités touristiques. Mais qui le sait ? Personne ! Parce que la télévision n’en est pas capable.

Nous avons de grands artisans ; et nous pouvons transformer notre secteur informel productif en petites et moyennes entreprises. Mais, faudrait-il qu’ils fassent des enquêtes qu’on montre sur ce que le peuple est en train de faire ? Les paysans guinéens sont les mieux organisés en Afrique de l’ouest. Mais on ne le sait pas. Il ne s’agit pas de montrer le président et sa femme ou les mamayas des ministres. Non ! La télévision doit être au service du développement du peuple de Guinée, c’est-à-dire au service des forces vives
».

Il n'y a pas de journalistes en Guinée

«  Il y a combien de journalistes formés en Guinée ? On sort de l’université, on devient directement journaliste. Si je me félicite de toute l'aide que nous apportent nos partenaires, je voudrais aussi que ces partenaires cessent de traiter la Guinée de façon différente. En Côte d'Ivoire, on a suspendu des journaux pendant une semaine. Il n'y a rien eu. Mais nous, il a suffi que le CNC bloque un journal d'un jour pour que les diplomates viennent protester. Mais, il n'y a pas deux poids deux mesures. S'il y a eu la guerre au Rwanda, c'est parce qu'il y a eu la radio ''Mille Collines''. S'il y a eu la guerre au Liberia, c'est parce qu'il y a eu la culture de la haine, l'envoi des enfants dans la rue, etc. C'est ça qui a fait qu'il y a la guerre dans ces pays.
Donc la presse aussi a une obligation. En Guinée, il n'y a pas de journalistes. C'est pourquoi dans la coopération avec le Sénégal, j'ai demandé l'ouverture d'une succursale de l’école nationale de journalisme du Sénégal qui va nous envoyer des professeurs pour qu'on commence
à former des journalistes guinéens ».

Les préfets et les sous-préfets doivent être neutres

« Nous sommes de culture française, c’est-à-dire que les préfets et les sous-préfets sont au service du gouvernement. Donc, ils doivent défendre la politique du gouvernement. Un préfet n’a pas à assister aux manifestations politiques d’un parti politique. Mais on voit des préfets avec les foulards des politiques. Ce qui est contraire à la neutralité de l’Etat. Ils sont là pour appliquer la politique du gouvernement.

Les préfets sont là au service du gouvernement, mais ils ne doivent pas participer aux activités des partis politiques. Cela doit être très clair. Et le ministre de l’Administration du territoire du Territoire et de la décentralisation est actuellement en tournée pour expliquer aux préfets et aux sous-préfets où se limitent leur rôle. Les préfets ne sont pas là pour peser sur les populations. Ils sont là pour tenir compte des préoccupations des populations et de les transmettre à l’Etat pour qu’on essaie de les résoudre
».

Refonte de l’Administration

« La fonction publique guinéenne a vieilli ; et elle est obsolète, car beaucoup de fonctionnaires ne savent pas lire sur Internet. Nous allons rajeunir et féminiser l’administration publique. Nous allons aussi faire venir beaucoup de cadres qui sont à l’extérieur en leur assurant un salaire conséquent.

Nous allons passer d’une administration artisanale à une véritable administration professionnelle et informatisée avec le recensement biométrique. Nous allons désormais instaurer le système des concours pour accéder à certains postes de responsabilité. Il y a 500 jeunes qui ont été recrutés à l’issue d’un concours et qui suivent actuellement une formation. Ils vont être recrutés en janvier pour occuper des postes sensibles dans l’administration publique. Le recensement biométrique va commencer en janvier chez les douaniers et les policiers.

Nous savons qu’il y a une corruption généralisée, même si l’unicité de caisse a permis de boucher les grands trous. Si vous restez à un même poste pendant des années, vous atteignez le seuil d’incompétence doublée d’une mauvaise habitude. Vous avez des gens qui sont chefs de division, et qui peuvent rester 20 ans chef de division, parce qu’il a un poste à la douane où il peut magouiller. Donc, il préfère rester à ce poste pendant longtemps et c’est ça les réalités concrètes de la Guinée.

Mais le vrai problème en Guinée, c’est le gouvernement qui devrait être le symbole du changement dans ce pays.

Au ministère de la pêche, nous avons décidé de suspendre toutes les licences et de les revoir avec l’appui d’une société spécialisée que l’Union européenne nous a conseillée. Ainsi, on va supprimer toutes les licences irrégulières.
Aujourd’hui, nous avons la possibilité de combattre la pêche clandestine.

En ce qui concerne la lutte contre la pêche clandestine, le décret va sortir cette semaine et qui va le relever du préfet maritime pour ne pas qu’il y ait un conflit de compétence. Il y aura une distinction entre le ministre de la Pêche qui est chargé de ravitailler le peuple en poisson, et le préfet maritime qui est chargé de la lutte contre la piraterie et le grand banditisme en mer.

Le contrôle au port autonome de Conakry va être strict quand on va finir le recensement biométrique, parce qu’au port les gens rentrent et sortent n’importe comment. Ici, tout le monde triche. Les douaniers trichent, les armateurs trichent tout comme les transitaires. La loi qui est instaurée à l’aéroport de Conakry va être instaurée au port de Conakry aussi.

Il faut que nos amis diplomates sachent que nous sommes conscients des dérives et de nos faiblesses. Mais certains de ces diplomates sont là il y a très peu de temps, ils n’ont pas eu la chance de voir comment le pays était géré avant. Mains, ce n’est pas une raison, car le peuple attend de nous des miracles. Aucun peuple au monde ne peut faire des miracles sans changer.

Nous avons tâtonné pendant deux ans parce que nous avions le carcan du fardeau du changement. Désormais, nous allons nous pencher sur des problèmes paritaires : améliorer les conditions de vie des populations et obliger l’administration à changer. Car, il y a un proverbe de chez nous qui dit que ‘’la tortue de mer n’avance que quand on met le feu derrière’’. Donc, au sein de l’administration publique, on sera obligé de faire ce qu’on fait avec les tortues.

Aujourd’hui, il faut qu’on sache quelles sont nos insuffisances, nos imperfections et les défis que nous devons relever ensemble.
Avant la fin de l’année 2013 qu’on ait une véritable administration moderne, informatisée et responsable, au service du peuple
».

Mise en place d’une police de la Police

Parlant des rackets dans les barrages installés en raz campagne partout dans le pays, Alpha Condé a annoncé la naissance d’une police en tenue civile chargée de surveiller les agents postés dans ces différents barrages.

« Je préviens les agents qui sont dans les barrages que nous avons mis en place une police de la police dont les agents vont désormais se promener en tenue civile pour surveiller les policiers qui vont prendre de l’argent avec les citoyens. Ils vous voient pour la première fois, votre nom sera pris et assorti d’une sanction. La deuxième fois, vous êtes exclus de la police ou de l’armée. Il faut qu’on cesse de harceler des populations pour ne pas que les barrages ne soient pas l’occasion de rackets. Donc, les habitués de ces faits vont continuer jusqu’à réclamer de l’argent à quelqu’un qui va finir par prendre leur nom ».

Refonte de l’Armée

A ce niveau, le président Alpha Condé s’est réjoui de l’impact de la politique de réformes des forces de défense et de sécurité. Il s’est félicité du travail de la gendarmerie et de la police dans la lutte contre le grand banditisme ; notamment l’aboutissement des enquêtes sur l’assassinat de l’ex-directrice nationale du trésor, Mme Aissatou Boiro. Selon le chef de l’Etat, la police guinéenne manque de moyens pour éradiquer la criminalité à Conakry et à l’intérieur du pays.

« La police est dépourvue de moyens. On a l’impression que le régime militaire avait programmé la dissolution de la police. Or, la police est l’instrument essentiel pour assurer la sécurité de proximité. C’est pourquoi nous avons décidé désormais de donner les moyens aux forces de sécurité. La BAC (Brigade anticriminelle) qui a été mise en place recevra à partir de cette semaine des gilets par balles, des casques et des chaussures pour que ses agents puissent rentrer dans tous les nids de bandits.

A partir de la semaine prochaine, tous les nids de bandits, à commencer par la forêt de Kakimbo et d’autres lieux où il y a des bandits, ils feront des descentes pour mettre fin à la criminalité. Désormais, il y aura une prison de haute sécurité pour les grands bandits récidivistes. Nous avons un endroit qu’on va rénover pour ça. Nous allons appliquer cela sans état d’âme. La BAC comprend des gendarmes et des policiers ; et elle doit fonctionner comme une unité soudée. C’est-à-dire que les policiers doivent oublier qu’ils sont policiers, et les gendarmes doivent oublier qu’ils sont gendarmes (…)
».

L’inconscience de certains ministres

Sur ce sujet, Alpha Condé s’est attaqué au manque d’hygiène observé dans certains ministères avec des odeurs de puanteur pouvant « faire honte aux visiteurs ». A ce niveau, il a tout de même jeté des fleurs sur les ministres François Lounceny Fall et Bah Ousmane qui selon lui, ont eu le réflexe de rénover les bâtiments de leurs différents départements.

« Vous avez des ministères, quand vous y venez, on sent de la pupille dehors. Comment un ministre peut vivre là sans se préoccuper de savoir qu’il reçoit des étrangers ? J’ai décidé maintenant de visiter tous les ministères. Et chaque ministre va rénover son ministère pour y mettre de l’ordre. Même nettoyer des escaliers, on ne le fait pas dans certains ministères ».

Plus loi, Alpha Condé a dénoncé le manque de volonté chez certains fonctionnaires de défendre les ressources de l’Etat. A ce niveau, il a pris l’exemple sur le ministère du Commerce avec la gestion des hydrocarbures.

« Il a fallu que je fasse venir un expert qui a travaillé avec le ministère du Commerce pour boucher certains trous. En changeant seulement l’arrêté sans rien changer à la loi, nous allons économiser 150 milliards de francs guinéens en une année dans le domaine des hydrocarbures. Mais, nos fonctionnaires savaient cela, mais ça ne les intéressait pas. Ils préféraient fermer les yeux pour s’enrichir. C’est-à-dire qu’on préfère avoir 10.000 dollars US et faire perdre 20.000 dollars à la Guinée. Voilà des réalités de notre administration ».

Le ministère des Finances, un facteur de blocage de l’avancée des décisions

« Aux Finances, nous allons appliquer, là aussi, sur la règle du guichet unique. Quand un dossier vient, tous les directeurs concernés reçoivent le dossier en même temps pour l’étudier, parce qu’un dossier venir au ministère, un directeur le voit et le met de côté. Maintenant, tout le monde reçoit les dossiers en même temps. Et ils auront au maximum une semaine pour donner leurs conclusions. Désormais, tous les directeurs vont travailler ensemble sur l’étude des différents dossiers. Ce facteur finit par décourager certains investisseurs.

Je suis un président qui est venu pour changer ; et je dois avoir le courage de mettre le doit sur toutes les insuffisances y compris la présidence. Je préviens mes collaborateurs que si j’entends le nom d’un collaborateur dans un dossier, il sera obligé de partir. Les gens n’ont pas à intervenir dans les dossiers.
Les ministres se plaignent du ministre des Finances, mais il faut dire que les ministres ne préparent pas bien leurs dossiers. Et ils veulent que le ministre signe non ! Mais le ministre des Finances aussi doit mettre de l’ordre dans ses services.

Le ministère des Finances est une citadelle, autrement dit elle est devenue la Bastille. Comme les Français ont pris la Bastille en 1889, nous allons aussi prendre la Bastille du ministère des Finances, et mettre un peu de l’ordre là-bas. Mais les ministres aussi doivent présenter des dossiers corrects. Et là, c’est les DAAF qui sont complices des ministres en faisant du n’importe quoi. Ne soyez donc pas surpris de voir les prochains jours les décrets et les arrêtés.

A cela s’ajoute les conflits de compétence. Le ministre ne respecte pas les fonctions du secrétaire général qui, à son tour, ne respecte pas les fonctions des directeurs. Comment voulez-vous être responsable si on ne vous permet pas de jouer votre rôle ?

Mais, notre grand problème, c’est l’inspection. Grâce à l’Union européenne, nous avons eu une assistance qui nous a permis de faire une loi sur la Cour des comptes qui est en train d’être votée au CNT auquel je rends hommage à travers sa présidente. Mais aussi la création d’inspection générale à la présidence chargée des Finances. Cette année, nous allons avoir des structures de contrôle pour que chacun sache qu’il est contrôlé
».

La Guinée, un pays sans Etat

« A travers l’administration quotidienne, on peut dire que la Guinée est un pays sans Etat dans sa plus petite expression. Car il n’y a pas de suivi dans l’étude des dossiers. Mais nous allons mettre fin à tout cela grâce à la concertation et aux réunions hebdomadaires qui vont permettre de savoir où en est chaque ministère. Ça ne sert à rien d’avoir une vision, si cette vision n’est pas appliquée à l’interne.


Parfois, je me pose des questions si beaucoup de cadres guinéens sont vraiment des Guinéens, vraiment mon Seigneur et El hadj ; parce que quand on est Guinéen, on a un minimum de patriotisme. Quand je vois le comportement de certains Guinéens bloquer des dossiers parce que tout simplement la personne n’a pas donné de pot-de-vin, en disant ‘’non, je n’ai pas vu le dossier’’ ; alors que le dossier est là. Je me demande réellement s’ils sont Guinéens, s’ils pensent à la Guinée et au peuple de Guinée.
Le changement en Guinée est extrêmement difficile. Mais, moi j’ai l’obligation de réussir le changement.


La première raison, parce que je suis le premier président de la FEANF démocratiquement élu. Vu la responsabilité face à tous ces gens qui se sont battus pour la liberté de l’Afrique qu’il y ait une gestion propre, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et l’instauration de la démocratie, je représente un espoir pour eux.


Deuxièmement, le peuple de Guinée est un peuple qui a beaucoup de mérite. Si vous allez à l’intérieur du pays, vous voyez à quel point ce peuple est dévoué, travailleur et généreux. Autant les cadres n’aiment pas le pays, autant le peuple dévoué et consensuel est disponible. Voilà la contradiction.

Donc, le changement n’est pas facile en Guinée, parce que la corruption en Guinée, elle est structurelle, elle n’est pas conjoncturelle ; c’est-à-dire le ministre signe un contrat en fonction de l’enveloppe du pot-de-vin qu’il va recevoir. Quand vous signez un contrat avec une entreprise ; ensuite vous demandez 20 milliards GNF puis 5 milliards. Qu’est-ce qu’il fait ? Il diminue la longueur de la route, la quantité de goudron et l’épaisseur en mettant beaucoup de sable. Au bout de deux ans, la route est encore dégradée ? Voilà en gros comment on a travaillé en Guinée. Tous les investissements prétendument faits sont des investissements inutiles, parce qu’au bout de deux ans, c’est fini. Comment vous pouvez imaginer qu’après 50 ans, Conakry soit encore bidonville ? Alors que dans les autres pays, on a évolué. Nous, nous avons toujours des maisons qui datent de la période coloniale. Vous les voyez ! C’est des maisons qui existent depuis avant l’indépendance quand nous, nous étions encore jeunes. Moi, j’ai fait mon école coranique à Boulbinet. Mais c’est toujours les mêmes maisons avec des pierres su les toits.

La corruption n’est pas en Guinée seulement, mais dans les autres pays, même s’il y a la corruption, il y a au moins des réalisations. Mais chez nous, il y a la corruption doublée de manque de réalisations ».

Les résultats des audits bientôt publiés

« Ceux qui sont responsables de la situation actuelle du pays sont ceux qui nous critiquent aujourd’hui. Nous allons bientôt publier les audits pour que chacun sache qui a fait quoi pour qu’on cesse enfin de mentir à ce peuple. Quand quelqu’un s’adresse aux soussous, ceux-ci doivent savoir qu’est-ce qu’ils ont fait, parce qu’ils ont été au gouvernement pendant 25 ans. Sékou Touré qui était un malinké, a été président ; mais qu’es-ce qu’il a fait pour les malinké ? La haute Guinée a pour capitale Kankan. Mais jusqu’à présent, c’est des maisons en cases dans cette ville. Le problème n’est pas de savoir si c’est un problème d’ethnie, mais de savoir est-ce qu’on travaille pour le pays, pour le bien du pays ».

Fini les coups d’Etat en Guinée

« Il y a des gens qui ne sont pas intéressés par les élections, mais par une seule chose pour qu’il ait des morts pour qu’il ait un coup d’Etat. Non, la Guinée reviendra plus en arrière ; ils se trompent de l’armée. Nous connaissons des leaders qui donnent de l’argent aux leaders en leur disant dès qu’on sorte, faites le coup d’Etat. Mais ils ont oublié que l’armée guinéenne a changé, car elle n’est plus l’armée d’hier. On veut tout faire pour bloquer la Guinée.

Puisqu’ils n’ont pas pu faire avancer la Guinée, il faut tout faire pour bloquer le pays. Mais personne ne bloquera la Guinée, parce que nous avons la volonté, tant qu’on a un souffle de vie, de contrer les attentats et les tentatives d’attentas. Et on ne me mettra pas dans la peau de Sékou Touré de croire que je vais tenter des complots partout. Gens qui veulent des complots n’ont qu’à les faire ça ne m’empêchera pas de travailler. Mon rôle, c’est d’affronter tout de façon claire et nette. Il ne faut pas croire que des rumeurs de faire venir des mercenaires ou d’inciter les militaires contre moi, va m’impressionner. Ça ne m’impressionnera pas. Car j’ai un rôle à jouer pour les Guinéens et les Africains ».

Des magistrats sénégalais pour former leurs collègues guinéens

« Les magistrats guinéens ont une mauvaise interprétation de l’indépendance de la magistrature. L’indépendance de la magistrature ne veut pas dire que c’est les magistrats qui vont faire la réforme de la magistrature ; c’est l’Etat qui a le rôle de faire la réforme. C’est pourquoi nous allons réformer la magistrature au même style que l’administration.


Nous nous sommes mis d’accord avec le Sénégal pour nous envoyer des magistrats pour qu’on ait un embryon de l’école nationale de la magistrature ; parce qu’il est plus facile d’avoir des magistrats ici pour former plus que d’envoyer douze. La coopération stratégique entre Conakry et Dakar va être mise en valeur totalement la Guinée envisage d’ailleurs (…) ».

Discours transcris par Boua Kouyaté
Tel : (224) 64-66-85-67
Conakryinfos.com

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