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Le blog de Aboubacar Fofana

Il s'agit d'un blog qui s'intéresse au devenir du continent Africain. D'où la prospective avant la proposition.

François Hollande ajuste le gouvernement!

  • François Hollande ajuste le gouvernement

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    Par Nicolas Barotte, François-Xavier Bourmaud, Solenn de Royer Mis à jour le 21/06/2012 à 22:53 | publié le 21/06/2012 à 22:29 Réactions (29)
    Si les élections se sont déroulées dimanche dernier, il fallait attendre le retour de François Hollande en France pour lancer le gouvernement Ayrault II.
    Si les élections se sont déroulées dimanche dernier, il fallait attendre le retour de François Hollande en France pour lancer le gouvernement Ayrault II. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFP
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    Quatre nouveaux ministres font leur entrée dans l'équipe de Jean-Marc Ayrault.

    Les quatre nouveaux membres du gouvernement:

    • Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée en charge de la décentralisation
    • Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et l'Apprentissage

    • Guillaume Garot, ministré délégué chargé de l'agroalimentaire

    • Hélène Conway, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger

    Sitôt revenu du Brésil où il participait au sommet Rio + 20, François Hollande s'est enfermé à l'Élysée. Soucieux d'apparaître au travail, il a annulé sa participation à la Fête la musique. Avec le premier ministre Jean-Marc Ayrault, le chef de l'État a donc préparé toute la journée le remaniement qui devait être dévoilé «en fin d'après-midi». C'est finalement en début de soirée que le secrétaire général de l'Élysée Pierre-René Lemas a annoncé la composition du nouveau gouvernement. Plusieurs heures d'attente pour peu de changements.

    Personne ne sort, quatre nouveaux, quelques aménagements… Plus qu'un réel remaniement, François Hollande a corrigé quelques petits défauts au sein de son équipe. La ministre déléguée Delphine Batho, qui n'avait pas trouvé sa place auprès de la garde des Sceaux Christiane Taubira, est promue ministre de l'Écologie à la place de Nicole Bricq. Celle-ci prend le ministère du Commerce extérieur. Elle venait par ailleurs de décevoir des associations environnementales pour une question d'arbitrage perdu sur des forages pétroliers en Guyane…

    Mécontents d'être traités comme des alliés trop dociles, les radicaux de gauche sont eux aussi promus. Sylvia Pinel est nommée ministre de l'Artisanat et non plus ministre déléguée. Anne-Marie Escoffier, sénatrice de l'Aveyron, devient ministre déléguée en charge de la Décentralisation.

    Robert Hue oublié

    Tout en respectant la parité au sein du gouvernement, trois autres ministres délégués font leur entrée: le royaliste Guillaume Garot, chargé de l'Agroalimentaire, et deux sénateurs, Hélène Conway, chargée des Français de l'étranger, et Thierry Repentin, chargé de la Formation professionnelle, un proche d'Hollande. Le gouvernement compte désormais quatre sénateurs. Là aussi, c'est un déséquilibre qu'Hollande a tenu à corriger. Dernier ajustement: Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, voit ses attributions réduites.

    François Hollande a enfin renoncé à élargir son gouvernement à Robert Hue. Le nom de l'ancien communiste suscite encore trop de crispation au sein du PC. Le premier Conseil des ministres est prévu vendredi.

    Des économies à faire

    Son équipe au complet, Hollande peut maintenant entrer dans le dur de son quinquennat. Le temps de l'effort. «Du redressement », corrige-t-on dans la majorité. Mais tout le monde aura compris. «La question est de savoir comment, dans un contexte difficile, faire en sorte de mener des réformes et d'affecter les moyens en direction de ceux qui en ont besoin », explique une ministre, consciente de la «volatilité » de la situation économique. Au sein du gouvernement, on attend l'audit de la Cour des comptes pour connaître la part exacte de l'effort qui devra être mené. Pour cette année, ce n'est pas loin de 10 milliards qu'il faut trouver. La présentation de l'audit a été repoussée à début juillet.

    Hollande n'avait jamais caché durant sa campagne qu'il y aurait des économies à faire. Il avait répété que hormis dans les ministères prioritaires (Éducation, police, Justice), il n'y aurait pas d'embauches dans la fonction publique. Mais il n'a jamais précisé où porteraient les diminutions.

    Les critiques commencent à arriver

    Les critiques commencent à poindre sur tous les fronts. «La gauche qui n'a cessé de nous accuser d'être les fossoyeurs des services publics s'apprête à opérer des coupes sombres dans les effectifs de la fonction publique», s'est indigné l'ancien ministre de la Fonction publique François Sauvadet. «Comme disait la grand-mère de Martine Aubry, “quand c'est flou, il y a un loup”, eh bien, on va demander à lever le loup», a lancé sur RTL le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly. Réponse au mois de juillet avec la loi de finances rectificative.

    Pour le gouvernement, les difficultés vont s'enchaîner. Quel coup de pouce au smic? Comment réagir à la hausse du prix de l'énergie? Surtout, quel accord européen? La CGT Ile-de-France a appelé jeudi à manifester le 28 juin pour mettre «sous vigilance» le Conseil européen de la semaine prochaine. Pendant sa campagne, Hollande avait promis qu'il renégocierait le traité de stabilité budgétaire. Il est attendu sur ce résultat.

     


     


    Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro
    Anne-Marie Escoffier

    Une nouvelle radicale de gauche au gouvernement. Sénatrice de l'Aveyron depuis 2008, Anne-Marie Escoffier, originaire des Landes, a fait une grande partie de sa carrière au ministère de l'Intérieur, où elle fut notamment membre de l'Inspection générale de l'administration (IGA), avant d'être nommée préfète de l'Aveyron (1999-2002), puis de l'Yonne (2002-2008). Au Sénat, c'est une spécialiste des collectivités territoriales et de la décentralisation, portefeuille dont elle hérite aujourd'hui, en tant que ministre déléguée. Cette femme de 69 ans qui se décrit comme «libre et sans doctrine qui l'enferme», siégeait au groupe RDSE du Sénat.

     


    Crédits photo : JEAN-PIERRE MULLER/AFP
    Thierry Repentin

    C'est un Savoyard qui fait son entrée au gouvernement, en tant que ministre délégué chargé de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage. Cet ancien diplômé de l'IEP de Grenoble, âgé de 49 ans, a commencé sa carrière auprès du député européen Jean-Pierre Cot. Il entre ensuite au cabinet de Louis Besson, alors maire de Chambéry, qu'il a ensuite suivi au secrétariat au Logement (1997-2001). Fin connaisseur des questions de logement, il est président de l'Union sociale pour l'habitat, qui rassemble les organismes HLM. Depuis 2008, il est adjoint au maire de Sonnaz. Il est aussi conseiller général de Savoie et président de la communauté d'agglomération Chambéry-métropole.

     


    Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro
    Guillaume Garot

    Député maire de Laval, Guillaume Garot s'est surtout fait connaître en devenant en 2008 l'un des porte-parole de Ségolène Royal à l'occasion du congrès de Reims. Fidèle de la présidente de Poitou-Charentes, son nom ne circulait pas dans la liste des ministrables pour ce remaniement. Mais après son échec aux élections législatives, il fallait adresser un signe à l'ex-candidate. À 46 ans, Guillaume Garot accède donc pour la première fois au gouvernement en tant que ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire auprès de Stéphane Le Foll, un fidèle de François Hollande. Guillaume Garot rejoint la cohorte des royalistes au côté de Najat-Vallaud Belkacem, Delphine Batho, promue ministre de l'Écologie, et Dominique Bertinotti.

     

    Hélène Conway

    Hélène Conway, sénatrice socialiste des Français de l'étranger, 51 ans, sera désormais en charge de ce dossier en tant que ministre déléguée chargée des Français de l'étranger auprès de Laurent Fabius. Née le 13 septembre 1960 en Algérie, elle a vécu vingt-cinq ans à l'étranger, notamment en Irlande et au Royaume-Uni où elle était professeur d'université et a dirigé un département universitaire. Diplômée de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et membre du conseil d'administration de cette institution, Hélène Conway est aussi membre du conseil d'administration de l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger.

     

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